3 fausses croyances sur l’adoption via la banque mixte

L’adoption, c’est un sujet qui touche droit au cœur. ❤️

Mais c’est aussi un sujet qui soulève les passions, les jugements… et parfois beaucoup de confusion.

Et quand on parle d’adoption via la Banque mixte (ou la DPJ), les idées reçues se multiplient. Derrière chaque mythe, il y a pourtant des familles bien réelles, des parcours sincères et des enfants extraordinaires.

À l’occasion du Mois de la sensibilisation à l’adoption, je vous invite à revisiter 3 fausses croyances qu’on entend (trop) souvent — et à les regarder avec plus de bienveillance. 🌱

💚 1️⃣ Les enfants adoptés ont juste besoin de plus d’amour 

C’est sans doute la croyance la plus répandue — et la plus trompeuse.
On croit qu’avec beaucoup d’amour, tout s’arrangera. Et pourtant…

Les enfants adoptés ont souvent vécu un premier abandon ou une période de négligence avant leur arrivée. Ces blessures invisibles ne se réparent pas seulement à coups de câlins.
L’amour est une base solide, mais ce n’est pas un remède miracle. 💔

Le vrai défi, en adoption, c’est de créer un lien d’attachement sain et sécurisant.
Ça demande du temps, de la constance, de la patience — et parfois, de l’aide professionnelle.

Et même si ce lien ne se tisse pas du jour au lendemain, il finit par se créer…
dans les rituels du quotidien, les regards, les éclats de rire.
C’est là que l’amour éclos. 💛

🌍 2️⃣  Les enfants adoptés au Québec sont plus poqués que ceux nés à l’étranger 

Les enfants adoptés au Québec sont plus poqués que ceux nés à l’étranger 

Ah, celle-là… on l’entend souvent.
Comme si les enfants d’ici portaient plus de blessures que ceux venus d’ailleurs.

Mais la vérité, c’est que vivre dans un milieu négligeant — ici ou ailleurs — laisse les mêmes traces.
Ce n’est pas le pays d’origine qui détermine le parcours de guérison, mais l’environnement dans lequel l’enfant évolue après son adoption.

L’un des avantages de l’adoption québécoise, c’est qu’on connaît mieux l’histoire de l’enfant, tout comme ses besoins et ses défis. 

Et non, ces enfants ne sont pas « brisés » : ils sont résilient, lumineux, pleins de potentiel.

Avec un accompagnement bienveillant et des repères solides, la grande majorité deviennent des adultes heureux et équilibrés. 🌿

Chaque histoire est différente, chaque parcours unique. L’important, c’est de ne pas comparer, mais de comprendre.

🏡 3️⃣  Je peux accueillir n’importe quel enfant 

Quand le désir de devenir parent est grand, on se sent souvent prêt à tout.
On se dit : « Ce qui compte, c’est d’aimer. Peu importe l’âge, le passé, la situation. »

Mais l’adoption, ce n’est pas un geste héroïque. C’est une rencontre. Et comme toute rencontre, elle demande de la compatibilité, de la préparation… et beaucoup d’humilité.

Reconnaître qu’on a des limites, ce n’est pas de la faiblesse. C’est une preuve de lucidité — et un gage de sécurité pour l’enfant comme pour le parent.

Se demander honnêtement : « Suis-je prêt·e pour un enfant plus âgé ? Pour une fratrie ? Pour accompagner un enfant ayant des besoins particuliers ? », c’est déjà faire preuve de respect envers lui.

Et si l’adoption se fait en couple, il est essentiel que les deux partenaires soient à l’aise avec la décision. Les attentes, les craintes et les limites doivent être discutées ouvertement, car la communication est un pilier de la stabilité familiale.

Mieux vaut avancer ensemble, dans la même direction, que de se perdre à vouloir bien faire à tout prix.

L’important, c’est d’être honnête avec soi-même, puis l'un·e envers l'autre. ✌️

L’adoption est un sujet complexe et sensible.
Chaque parcours est différent, chaque histoire unique.

C’est une aventure profondément humaine — faite de joie, d’attente, de doutes, de déceptions et de belles surprises. 

Et à travers chaque histoire d’adoption, il y a une même promesse :
celle d’un lien qui se tisse, petit à petit, entre deux cœurs qui s’attendaient. 💞